“Karl Heinrich Ulrichs est le premier à parler scientifiquement des relations entre personnes du même sexe.”
Karl Heinrich Ulrichs, premier homme homosexuel à faire son coming out
Juriste et journaliste allemand, il est considéré comme le père de la sexologie et comme l’un des premiers défenseurs des droits des homosexuels.
Il étudie la théologie, l’histoire et la jurisprudence. Il perd son premier emploi en tant que juge assistant à cause de ses relations jugées “contre-nature”. Il quitte alors Hanovre et ouvre son propre cabinet, mais de nouveau, ses mœurs le précèdent et il se reconvertit alors en journaliste.
Entre 1864 et 1865, il publie des volumes intitulés L’énigme de l’amour entre hommes sous un pseudonyme. Il lance la théorie d’un troisième sexe et invente le terme uranien pour désigner l’homosexuel, terme qui n’existe pas avant 1869.
Il est le premier à parler scientifiquement des relations entre personnes du même sexe. Il décide de publier, sous son nom cette fois-ci, des écrits qui seront un coming out public. Suite à cela, il est emprisonné et ses écrits sont saisis.
À sa libération, en 1869, il intervient publiquement au Congrès des juristes allemands afin de demander plus de droits pour les homosexuels et de ne pas intégrer les lois prussiennes punissant les pratiques homosexuelles.
Marsha P Johnson, la muse drag queen de New York
Militante LGBT, femme noire transgenre et prostituée, elle lutte également activement pour les droits des personnes séropositives.
Marsha P Johnson est une artiste célèbre à New York, elle posera pour Andy Warhol pour sa série sur les drag queens.
Elle participera aux émeutes de Stonewall et aux premières marches des fiertés.
Amie de Sylvia Riviera, elle fonde avec cette dernière l’organisation Street Transvestite Action Revolutionaries (STAR) qui possédait des appartements pour accueillir les personnes LGBTQIA+ sans domicile fixe.
Elle restera engagée dans l’association Act Up de lutte pour les droits des personnes séropositives.
En 1992, son corps est retrouvé inanimé dans la rivière Hudson peu de temps après la marche des fiertés. La police conclut un suicide bien que ses proches n’y aient jamais cru.
Simon Nkoli, le héros homosexuel d’Afrique du Sud
Il lutte contre l’apartheid et le sida en Afrique du Sud ainsi que pour les droits des homosexuels.
En 1983, il rejoint la Gay Association of South Africa majoritairement composée de personnes blanches. Par la suite, il créer le Saturday Group, le premier groupe homosexuel noir d’Afrique oeuvrant pour la reconnaissance des droits homosexuels.
Encourageant publiquement le boycott, il est arrêté en 1984. Il fait son coming out en prison. À sa sortie, il contribue à la reconnaissance du Congrès national africain des droits des personnes gays et lesbiennes.
En 1988, il fonde le GLOW, l’organisation gay et lesbienne du Witwatersrand. Il reçoit des prix à travers le monde pour ses actions pour les droits des personnes homosexuelles.
Dans les années 1990, il organise la première gay pride à Johannesburg.
Il est l’un des premiers militants gays à être reçu par Nelson Mandela en 1994.
Il participe à la campagne pour la protection des discriminations de la Constitution de l’Afrique du Sud.
Séropositif, il crée le groupe Positive African Men. Il meurt du sida en 1998.
Sources :
Images :
