“Il faut savoir que le terme LGBTQIA+ recouvre un large éventail d’orientations sexuelles et de préférences dans les relations amoureuses regroupées sous ce +.”
Alors que le sigle LGBT est bien connu depuis des décennies, il en est autrement de l’appellation LGBTQIA+ qui s’étend à des réalités sexuelles et identitaires bien plus nombreuses.
À l’origine, le terme “gay,” puis l’évolution vers LGBTQIA+
Avant les années 90, le mouvement le plus connu afin de déterminer les personnes non hétérosexuelles était le mouvement dit “gay.” On l’utilisait indistinctement pour signifier une orientation sexuelle autre que la norme, mais il était trop restrictif. Ce terme sous-entendait que seuls les hommes homosexuels étaient pris en compte dans ce mouvement de revendication.
Dès lors, durant les années 90, le sigle LGBT fait son apparition. Il englobe les lesbiennes, les hommes gays, les personnes bisexuelles et les personnes transgenres.
Ensuite, le Q a été ajouté au sigle. Ce Q désigne les personnes queers. Il s’agit d’un terme générique qui est employé par des individus ne se reconnaissant pas dans un genre défini ou ayant une orientation sexuelle différente de la norme hétérosexuelle.
Enfin, actuellement, nous pouvons retrouver LGBTQIA+. Ces lettres font référence aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et asexuelles.
Les personnes intersexes naissent avec des attributs sexuels ambigus. Par exemple, elles peuvent naître avec les deux appareils sexuels masculins et féminins, un pénis et un vagin. Elles peuvent également avoir des appareils reproducteurs internes comme un utérus, présenter des hormones du sexe opposé, avoir des caractéristiques du sexe opposé comme de la pilosité, etc. Ces personnes sont alors entre deux, ni homme, ni femme.
Les asexuels se définissent comme des personnes qui n’ont pas d’attrait pour les relations sexuelles. Cela ne veut pas dire qu’elles ne s’engagent pas dans des relations romantiques ou qu’elles n’apprécient pas les gestes d’affection.
Alors, que signifie le + de LGBTQIA+ ?
Il faut savoir que le terme LGBTQIA+ recouvre un large éventail d’orientations sexuelles et de préférences dans les relations amoureuses regroupées sous ce +. Passons en revues quelques-unes de ces particularités sexuelles et relationnelles.
Androgyne : Une personne est dite à l’allure androgyne lorsque son genre est ambigu. En effet, il est difficile de savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.
Androsexuel : Personne qui est attirée par la masculinité, qu’elle la reconnaisse chez un homme ou chez une femme et peu importe leur orientation sexuelle.
Aromantique : Se dit de personnes ne sentant pas d’attirance romantique et ne tombant pas amoureuses dans le sens commun du terme. Au contraire, les personnes ressentant très fort le romantisme sont dites alloromantiques.
Demisexuel : Il s’agit de personnes qui ressentent de l’attirance sexuelle uniquement lorsqu’elles ont créé un lien affectif profond avec autrui.
Gynesexuel : Pendant de l’androsexuel, il s’agit de quelqu’un étant très attiré par le caractère féminin d’une personne indépendamment de son sexe, de son genre. Elle peut être attirée par un homme hétérosexuel effeminé, par exemple.
Lithromantique : Personne qui ressent des sentiments amoureux tout en ne souhaitant pas que ceux-ci soient réciproques.
Pansexuel : Se dit de personnes étant attirées par n’importe quel genre d’individus et peu importe leur orientation sexuelle (hommes/femmes homosexuel.le.s ou hétérosexuel.le.s, etc.) ou leur identité de genre (hommes/femmes cisgenres, hommes/femmes transgenres, personnes non-binaires, etc.).
Polyamoureux : Personne qui entretient des relations amoureuses et sexuelles avec plusieurs personnes. Il s’agit de réelles histoires d’amour entre plusieurs individus.
Sapiosexuel : Il s’agit de personnes qui sont avant tout attirées émotionnellement et sexuellement par l’intelligence, l’intellect, la culture d’un individu.
Skoliosexuel : Individu attiré par les personnes non binaires (à savoir, ceux qui ne se reconnaissent pas dans le genre féminin ou le genre masculin).
On constate que l’appellation LGBTQIA+ renvoie à de nombreuses réalités sexuelles et relationnelles qui pourraient s’étendre davantage au cours du temps.
Sources :
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ARTICLE ÉCRIT PAR
KHADIJA HOUMIMI
Rédactrice, traductrice et philologue en langues française et espagnole